- émaciation
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• 1560; lat. emaciatus, de macies « maigreur »♦ Très amaigri, marqué par un amaigrissement extrême. ⇒ hâve, 1. maigre, squelettique. Un visage émacié. — N. f. ÉMACIATION , 1564 . ⊗ CONTR. Bouffi, gras.⇒ÉMACIATION, subst. fém.PATHOL. Amaigrissement très prononcé. Synon. cachexie, maigreur. Mon visage, hier florissant, était réduit à un état d'émaciation cadavéreuse (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 138). L'émaciation du corps donnait l'illusion d'un enfant encore plus jeune (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 345) :• L'émaciation est aussi un symptôme spécial, dans lequel la perte du tissu adipeux interfibrillaire produit la diminution de volume des muscles eux-mêmes.Le Gendre ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 352.Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. émaciement. État d'une personne émaciée; fait d'être émacié. Dans ce physique [de Garnotelle], le monde ne voulait voir que le tourment de la pensée, les stigmates du travail, l'émaciement de la spiritualité (GONCOURT, Man. Salomon, 1867, p. 165). Cette face torturée, tuméfiée dont le soleil levant lui montrait l'émaciement brusque (LA VARENDE, L'Homme aux gants de toile, 1943, p. 375).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1564 « amaigrissement » (A. PARÉ, Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, XV, 63, p. 512). Dér. du rad. de émacier; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :6.
émaciation [emasjɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1564; de émacié.❖♦ Littér. Amaigrissement, maigreur extrême. ⇒ Cachexie, maigreur.1 Dante et Béatrix, saint Augustin et sainte Monique continuent ce système d'émaciation et d'allongement où le corps disparaît sous des draperies à plis droits pour laisser toute sa valeur à une tête d'une beauté maladive et frêle levant les yeux au ciel (…)Th. Gautier, Portraits contemporains, A. Scheffer, p. 310.2 Ces symboles, qui indiquent ce que l'on pourrait appeler des états philosophiques de la matière, mettent déjà l'esprit sur la voie de cette purification ardente, de cette unification et de cette émaciation dans un sens horriblement simplifié et pur, des molécules naturelles (…)A. Artaud, le Théâtre et son double, Œ. compl., t. IV, p. 60.REM. On a dit aussi émaciement [emasimɑ̃] n. m.3 (…) je pensais au danger qu'il y aurait à rencontrer trop souvent cette femme : danger fait tout entier de l'immatérialité de la personne, du caractère surnaturel de ses yeux, de cet émaciement de ses traits d'une finesse presque psychique (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. II, p. 137.
Encyclopédie Universelle. 2012.